La Commission fédérale pour les questions liées aux addictions et à la prévention des maladies non transmissibles (CFANT) publie une étude sur les paris sportifs. Les résultats montrent que les paris sportifs présentent un fort potentiel de dépendance. La distribution hybride – préparation de l'application et validation dans les points de vente – facilite l'accès et le contournement des mécanismes de protection existants. Les services spécialisés jugent insuffisantes les mesures de prévention et de protection de la jeunesse existantes et estiment qu'il est nécessaire d'agir en conséquence. L'étude recommande des mécanismes d'identification et de contrôle plus contraignants dans les points de vente, ainsi qu'une mise en œuvre plus systématique des interdictions de jeu et de la protection des mineurs, y compris pour les formes de paris hybrides.

La RTS a recueilli le témoignage d'une personne s'étant blessée lors d'un accident de ski. Alors qu'elle en avait déjà pris par le passé, elle a demandé à son médecin de lui represcrire un médicaments à base d'opioïdes (Tramadol). Elle en a pris pendant plusieurs mois en respectant les doses maximales et lorsqu'elle souhaite arrêter elle n'y arrive pas. Après plusieurs tentatives d'arrêt, elle met alors en place un planning de consommation afin de diminuer petit à petit les doses, sans accompagnement médical. Dans son témoignage, elle met également en évidence l'inaction des médecins prescripteurs quant aux risques de dépendance lié à la consommation de ce type de médicaments.

Le rapport «Le jeu en ligne chez les jeunes adultes canadiens: un appel à l'action» présente une analyse des données de 8000 personnes au Canada sur leurs habitudes de jeu. Parmi leurs observations, ils relèvent que les jeux de hasard et d’argent en ligne présentent des risques bien plus élevés que d’autres formes de jeu. Ils notent également que, parmi les 18-29 ans ayant joué en ligne au cours de la dernière année, près d’un quart des répondant·e·s déclarent avoir subi un niveau élevé de conséquences négatives liées au jeu.

En 2024, l’offre nationale de conseil en ligne SafeZone.ch a été sollicitée en moyenne dix fois par jour. L’utilisation des tests d’auto-évaluation a progressé pour atteindre 17'000 tests démarrés (+60 %), tandis que la rubrique « Questions et réponses » a enregistré 165'000 connexions. En terme de répartition linguistique des consultations, 75 % se sont déroulées en allemand, 16 % en français et 9 % en italien. La consultation en ligne nationale a connu une légère baisse des demandes (–10 %), alors que les consultations en ligne locales ont enregistré une hausse significative de demandes (+60 %). Globalement, le volume total est resté stable.

Addiction Suisse vient de publier sa prise de position quant à l'avant-projet de Loi sur les produits cannabiques (LPCan). Bien que la Fondation estime que le projet remplit de nombreux critères, certains points sont encore à améliorer, notamment les dispositions de la Loi fédérale sur la circulation routière.

Que se passe-t-il lorsque des personnes passent à travers les mailles du filet de l’aide dans le domaine des addictions ? Comment réussir à apporter un soutien quand l’aide n’est même pas recherchée ? Ces questions – et bien d’autres – sont abordées dans le numéro actuel de SuchtMagazin, qui se consacre aux multiples facettes du travail à bas seuil dans le domaine des addictions, offrant un soutien là où les autres dispositifs ne suffisent pas. Cette édition montre comment ce travail à bas seuil est mis en œuvre, comment il permet la proximité tout en maintenant une distance professionnelle.