L’effet de chaque substance psychoactive dépend du dosage et de la concentration de la substance active. De plus, l’expérience de la consommation est influencée par la personne (âge, sexe, poids), par son humeur de base (« set ») et par la situation et l’environnement (« setting »).

L’effet du GHB et de la GBL repose sur l’activation de certains récepteurs GABA. Le GABA est le principal neurotransmetteur inhibiteur dans le cerveau et régule notamment le rythme de sommeil, les fonctions de la mémoire et les hormones de croissance.

Pouvant considérablement varier en fonction de la dose et d’une personne à l’autre, les effets de ces deux substances incluent : euphorie, relaxation, inhibition, hausse du désir sexuel, perception plus intense, besoin irrépressible de parler, légers vertiges, nausées et somnolence (voire sommeil profond très difficile à interrompre, accompagnée d’une perte de connaissance). Si la personne consommant reprend une dose, même très faible, l’effet sédatif sur le système nerveux central et l’effet narcotique sont susceptibles d’entraîner rapidement un coma profond. En général, après un sommeil dû au GHB ou à la GBL, la personne est victime d’un black-out total (elle ne se souvient de rien).

Les effets toxiques du GHB et de la GBL sont renforcés quand ces substances sont consommées avec d’autres substances sédatives.

Parmi les conséquences de la consommation de GHB et GBL, on compte les maux de tête, la confusion, la disparition des réflexes, les difficultés respiratoires, l’arythmie cardiaque, les troubles de l’équilibre et de la mémoire (à très haute dose) ainsi que des contractions musculaires incontrôlables, qu’il est possible de confondre avec de l’épilepsie (voire qui peuvent se transformer en épilepsie).

De plus, le GHB et la GBL ont un effet corrosif. Non dilués, ils peuvent irriter l’œil, la bouche et la muqueuse gastrique.

Si, chez les personnes qui ne les consomment qu’occasionnellement, ces substances ne provoquent pas de dépendance, une consommation chronique à haute dose entraîne une dépendance physique et psychique. Des symptômes de sevrage débutent après une à six heures : tremblements, tachycardie, agitation, insomnie, anxiété, nausées et vomissements. Dans les cas les plus graves, la personne peut être sujette à des délires, un accès de sudation ou une chute de tension.

En cas de prises régulières de hautes doses de GHB et surtout d’évanouissements à répétition dus au GHB, les consommateur·rice·s sont susceptibles de développer des troubles persistants de la capacité de réflexion et des performances intellectuelles.

Par ailleurs, un coma sans surveillance médicale ou traitement peut entraîner des complications mortelles, comme un arrêt respiratoire, une chute de tension artérielle, une hypothermie ou des crises de convulsions.

Les mesures préventives visent à empêcher ou à retarder le début de la consommation. L’objectif de la prévention est également de permettre une gestion responsable et contrôlée de la consommation de substances psychoactives. Parmi les mesures préventives courantes, on trouve l’information de groupes cibles spécifiques sur les risques de la consommation et, en cas de modes de consommation problématiques, l’intervention précoce.

La réduction des risques vise à minimiser les conséquences négatives de la consommation de substances psychoactives à la fois pour les personnes concernées et la société.

Une des mesures principales de réduction des risques est la combinaison d’analyses de substances en laboratoire (drug checking) et de brèves consultations visant à informer les consommateur·rice·s. Les analyses permettent de déterminer la réelle composition des substances, dans des laboratoires mobiles ou fixes, et donc de réduire les effets négatifs provoqués par le mélange de substances. Elles sont complétées par des entretiens d’accompagnement, qui permettent d’offrir des explications sur l’analyse des substances et de transmettre des messages de prévention clairs. Différents sites Internet informent les consommateur·rice·s des règles de safer use. On y trouve notamment des recommandations sur les pratiques de consommation et des informations détaillées sur les différentes substances (risques, effets à long terme, etc.).

La loi sur les stupéfiants (LStup) et les ordonnances correspondantes régissent le traitement des stupéfiants et substances psychotropes ainsi que la répartition des compétences entre les autorités nationales et cantonales. Le GHB et la GBL sont soumis à la LStup.

Conformément au tableau 1 de l’annexe 2 de l’ordonnance sur les tableaux des stupéfiants (OTStup-DFI), le GHB fait partie des substances soumises à contrôle. C’est également le cas de la GBL, à part dans le cadre d’un usage industriel.

Autrefois, le GHB était utilisé en tant que narcotique (injection par voie intraveineuse), mais il a été remplacé par d’autres narcotiques plus adaptés en raison de ses effets secondaires (crampes similaires à l’épilepsie). Il est aujourd’hui utilisé en tant que médicament pour traiter la narcolepsie.

En Suisse, il y a peu de données fiables relatives à la consommation de GHB et de GBL, à ses conséquences et au marché.

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