Le chemsex est un mode de consommation sexualisée de substances pratiqué par des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Parmi les substances consommées (les « chems », de l’anglais « chemicals »), on trouve la méthamphétamine, la méphédrone, la kétamine et le GHB/GBL, parfois la cocaïne et les poppers. La pratique du chemsex ne consiste pas uniquement à consommer des « chems » dans le cadre sexuel. En effet, les substances citées peuvent aussi être consommées par d’autres populations dans ce même cadre, sans pour autant qu’il ne s’agisse de chemsex. Le terme « chemsex », inventé par David Stuart, désigne un phénomène spécifique à la culture gay contemporaine, différent de ceux d’autres cultures de la drogue.

Dans les autres cas, on parle simplement de « consommation sexualisée de substances ». Cette consommation peut avoir lieu dans de nombreux contextes (entre personnes de tous genres et de toute orientation sexuelle) et le choix des substances prises peut être tant spontané que motivé par des considérations sexuelles. A l’inverse, le chemsex poursuit des objectifs particuliers : profiter de relations sexuelles entre hommes, intensifier les sentiments, désinhiber et augmenter l’endurance. Différents facteurs peuvent entraver les relations sexuelles entre hommes, comme l’homophobie internalisée et certaines opinions sociétales, culturelles ou religieuses concernant l’homosexualité et le stigma qui en découle.

Toutefois, la pratique du chemsex implique un grand risque de dépendance. En raison des pratiques de consommation (« slamming » : consommation par intraveineuse, « booty bumping » : administration par une seringue sans aiguille dans le rectum), le risque de contamination par des maladies infectieuses (en particulier le VIH et l’hépatite C) et des maladies transmissibles (en particulier sexuellement) est accru.

[dernière mise à jour le 19.03.2024]