En français, « empowerment » correspond en général à « autonomisation » ou « capacitation ». Ces termes sont assez vagues et non spécifiques. Jusqu’à présent, il n’en existe aucune définition plus précise acceptée de tou·te·s. Le consensus de base est que l’empowerment est un processus d’apprentissage, avec de nouvelles libertés d’action qui aboutissent à une plus grande autodétermination de sa propre vie. Dans le cadre de ce processus, les personnes, groupes et organisations découvrent et développent leurs propres ressources ou des ressources collectives. Ils font de nouvelles expériences et acquièrent de nouvelles capacités. Ce processus se concentre sur les forces, les ressources, les compétences et sur le « savoir agir » pour sa propre santé et celle des autres. L’empowerment est donc le contraire d’une perspective centrée sur les déficits. Il s’agit de s’affranchir de la conception hiérarchique ou paternaliste adoptée pour de nombreuses prestations sociales et de santé, où l’on considère l’aide comme le soutien et l’assistance des plus faibles.

Dans le domaine de la promotion de la santé, l’empowerment est ancré comme principe dans la Charte d’Ottawa. Avec la stratégie d’action « habiliter » et « rendre possible », les personnes doivent être à même de développer les compétences leur permettant de réaliser leur potentiel de santé. Cette notion, développée dans le domaine de la psychologie communautaire américaine, est utilisée dans de nombreux domaines, comme la promotion de la santé, l’entraide, la psychiatrie, l’aide à la jeunesse, le développement organisationnel et la coopération au développement.