Le dernier rapport de l'European City Initiative on Drug Policy (ECIDP) montre que les services de réduction des risques en Europe continuent d'être sous pression. Les principaux défis sont le sous-financement chronique, le manque de personnel qualifié et les lacunes dans des services essentiels tels que les salles de consommation et les Drug Checking. Lorsque des services importants existent, ils sont souvent surchargés. Dans le même temps, les marchés de la drogue se développent rapidement et les villes signalent une augmentation de la consommation de cocaïne, de crack, de nouvelles substances psychoactives (NPS) et d'opioïdes synthétiques.

L'assocation REPER à Fribourg a développé une plateforme en ligne afin de fournir aux professionnel∙les et aux parents toutes les connaissances, ressources et outils afin de permettre un usage sain des écrans et favoriser la prévention des effets délétères et des comportements à risques chez les enfants et les adolescent∙es.

Le Quai 9, espace de consommation sécurisé de l'Association Première Ligne à Genève s'est agrandi et a ouvert, il y a 3 mois, son nouveau dispositif d'accueil des consommateurs et consommatrices de crack. Le bilan après ses trois premiers mois d'ouverture est positif tant pour les responsables du Quai 9 que pour la police cantonale.

La Ville de Zurich veut prolonger son projet pilote cannabis jusqu'en 2028. Initialement prévu jusqu'en 2026, l'objectif est d'atteindre plus de fumeurs occasionnels de cannabis ainsi que davantage de femmes consommatrices.

La Commission fédérale pour les questions liées aux addictions et à la prévention des maladies non transmissibles (CFANT) a rédigé un papier de position concernant l'avant-projet de loi sur les produits cannabiques qui est actuellement en consultation. La CFANT considère que le projet du Parlement constitue une étape décisive vers une réglementation responsable et axée sur la santé. Parallèlement, elle formule des recommandations concrètes sur les aspects qui doivent encore être développés.

Alors que l’Amérique du Nord est confrontée à une crise sanitaire majeure liée aux opioïdes de synthèse, la Suisse reste en état d’alerte. Dans un article publié par Uniscope, Pierre Esseiva, professeur à l’École des sciences criminelles de l’UNIL, et Olivier Simon, médecin cadre au Service de médecine des addictions du CHUV croisent leurs expertises pour analyser les risques d’une propagation du fentanyl sur le territoire suisse. Entre analyse forensique et regard médical, les deux spécialistes soulignent l’importance du drug checking, de la prévention et de la détection rapide pour anticiper une éventuelle crise. Leur message est clair : la Suisse n’est pas à l’abri, mais elle dispose d’outils pour se préparer.