On entend par «traitement» la prise en charge d’une maladie dans un sens large. «Thérapie et conseil» est aussi le nom du 2^ème pilier de la politique suisse en matière de drogues. Dans le domaine de l’aide dans les addictions, on utilise ce terme pour désigner le traitement d’une dépendance ou d’une consommation problématique aussi bien dans un contexte médical que socio-thérapeutique. Selon le diagnostic posé et l’objectif visé, différents concepts ou méthodes peuvent être utilisés. On fait la distinction entre les thérapies ambulatoires et (semi-) résidentielles, de courte ou de longue durée et les thérapies individuelles ou de groupe. Les objectifs d’une thérapie sont définis individuellement et selon les besoins de la personne concernée. Ils incluent généralement l’amélioration de l’état de santé et l’autonomie en ce qui concerne le logement, l’emploi et les relations sociales. Souvent, un sevrage dans une clinique spécialisée précède une thérapie résidentielle. L'abstinence peut être définie comme objectif ou méthode de traitement de la dépendance, mais elle n'est pas réaliste pour toutes les personnes ayant un problème de dépendance. Le traitement par agonistes opioïdes (TAO, anciennement thérapie de substitution par méthadone, diacétylmorphine ou autre) est efficace pour le traitement de la dépendance aux opioïdes en combinaison avec des interventions psychosociales ou psychothérapeutiques. On utilise aussi des médicaments en soutien dans les traitements de la dépendance à la nicotine ainsi que pour minimiser les rechutes en cas de dépendance à l'alcool. Selon le prestataire, la méthode ou la situation des personnes concernées, les traitements sont financés par les caisses d'assurance maladie, l'aide sociale, l'assurance invalidité, les cantons, les communes ou par les personnes concernées elles-mêmes.